Soutien aux déboulonneurs

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Compte rendu de l’action du 24 février 07 à Rouen

lundi 5 mars 2007, par nicolas

En bref : Cette fois, ni fanfare ni trompette ni de quilles de cirque, mais un mauvais temps ! 30 personnes dont 2 barbouilleurs (François Huvé et Johann Lachèvre), 2 panneaux JCDecaux sont barbouillés en face du Conseil Général, arrestation des deux désobéisseurs, ils seront relâchés 30 minutes plus tard. Que 200 tracts distribués, mais un accueil sympathique des automobilistes et passants. Présence de journalistes de Paris-Normandie et Liberté-Dimanche, c’est bon ! Absence de France3 à cause de Ségolène qui tient meeting à Rouen en a-m. L’action s’est terminée par un apéro collectif, à 50 m du lieu de l’action. On recommencera aussi l’apéro !

En plus long ! On se retrouve à 24 personnes à 10h29 au lieu de R.V., bien qu’il crachoune, vente parfois, bref un temps à ne pas avoir envie de mettre le nez dehors. Des Havrais arrivent peu après… en monocycles. Les journalistes, eux, sont à l’heure, cela dope le moral. Soudainement, Johann et François H. se mettent chacun une cravate ! Johann est même en costume avec une mallette VIP, histoire d’étonner les passants pour qu’ils pigent que ces barbouilleurs ne sont pas d’affreux délinquants…
François V., Joseph et Johann donnent quelques explications, dont le rappel qu’il s’agit d’une action non-violente de désobéissance civile. On s’aperçoit alors qu’il n’y a ce samedi que la moitié d’activistes à être de Rouen : les autres viennent de la région parisienne, Évreux, Elbeuf, Yerville, Le Havre ! Comme quoi, même en période de vacances, et malgré du mauvais temps, le Collectif parvient à Rouen à exister. François Vaillant annonce qu’il est convoqué au TGI e Rouen ce 13 mars à 13h10, mais comme son avocat, François Roux, est alors indisponible, le procès va être reporté. C’est donc probablement pour mai ou juin. À suivre. Le jugement final des 7 déboulonneurs de Paris sera connu le 9 mars. Voir tout cela sur le site : www.deboulonneurs.org
À 10h45, nous partons pour le lieu du barbouillage, on traverse la Seine avec en prime une rafale de grosse gouttes ! Devant le C.G. 76, Johann harangue la population des déboulous…, ça réchauffe la troupe, on approche du lieu du délit : le croisement de la rue St Séver et du Boulevard Clémenceau, là où se situe l’accueil du public au CG 76. Deux échelles sortent de l’ombre. Chacun se met un A4 scotché dans le dos, pour que les activistes soient repérés des passants et automobilistes par ce visuel jaune clair.

Un barbouilleur écrit sur son panneau savamment repéré à l’avance : « Pub = matraquage » (affiche vantant une voiture dernier cri), et l’autre, également en cravate, écrit sur le second panneau de ce carrefour : « La pub fait dé-penser et boire » (affiche vantant une marque de bière). On distribue les tracts aux trois feux rouges. Les journalistes et les photographes se régalent. Accueil chaleureux ou très chaleureux, 9 fois sur 10, des automobilistes et passants. Une dame baisse sa vitre « Ah oui, j’ai déjà vu ça dans le journal ! C’est bien ce que vous faites ! », etc.

Un fourgon de la Police nationale arrive, ralentit, s’arrête… « Vous pouvez descendre de vos échelles » - « Oui, oui, un instant je termine ». Les deux barbouilleurs descendent, vérification de leur identité, puis un autre véhicule de police arrive avec dedans un Officiier de la police judiciaire leur demande de signer une déposition où ils reconnaissent la dégradation commise en barbouillant. Ce 24 février, c’est l’Officier de la police judiciaire qui s’est déplacé pour rencontrer les 2 barbouilleurs !!! Tout s’est déroulé dans le fourgon… 30 minutes plus tard, les 2 barbouilleurs sont relâchés. Lors de l’interrogatoire, un barbouilleur entend une conversion entre policiers, où l’un dit à peu près cela à l’autre : « C’est vrai qu’il y a trop de pub partout. Moi, ma femme , elle se fait toujours avoir. Il faudrait lui retirer sa carte bleue » !!!

Le groupe se retrouve à 50 m, sous le préau de la Cité Administrative, à l’abri du vent de la pluie, pour un apéro sympa. Comme le Collectif de Rouen n’est subventionné par personne, on s’est proposé dorénavant de demander 1 euro à ceux qui peuvent donner une telle obole, afin de financer les bombes de peinture, la photocopie des tracts, des visuels jaunes…. On a récolté 36 € aujourd’hui. C’est bon, on continuera cette forme de libre soutien aux frais. Élisabeth tient les comptes.

Il est question que la prochaine action de barbouillage n’ait pas lieu à Rouen mais à Évreux, fin avril. On y irait en faisant du covoiturage depuis Rouen. Les amis d’Évreux sont très motivés.

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