Soutien aux déboulonneurs

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Communiqué de presse

Sept barbouilleurs en procès à Paris le 12 janvier 2007

dimanche 29 octobre 2006, par cemekepirketou

Sept membres du Collectif des déboulonneurs ont été arrêtés, le samedi 28 octobre 2006, vers 15 h 30 devant la gare d’Austerlitz (Paris).
Ils étaient en train d’inscrire, à la bombe de peinture, sur des panneaux publicitaires de l’afficheur Clear Channel, des slogans antipublicitaires :
“Violence publicitaire”, “Pub = virus mental”, “Marre de la pub”, “Détrônons les étrons”, “50x70” (revendication principale du collectif : ramener la taille de toutes les affiches au format 50x70 cm).

Étaient présents pas loin d’une centaine de sympathisants et journalistes (notamment Le Parisien), ainsi que deux élus parisiens, dont un adjoint au maire du 13e arrondissement, en écharpe tricolore.
La presse (notamment Métro) ayant annoncé l’action, la police aussi était au rendez-vous (cinq fourgonnettes et un car).

Sous les applaudissements de la foule, laquelle a entonné peu après “Le Barbouilleur”, et sans aucune violence de la part des forces de l’ordre, les sept “déboulonneurs” se sont laissé interpeller.
Après quatre heures passées au commissariat du 14e (avenue du Maine), ils se sont vu remettre une convocation devant le tribunal correctionnel. Ils passeront en jugement le 12 janvier 2007, à 9 heures, devant la 29e chambre.

On ignore, pour l’instant, si l’afficheur Clear Channel se portera partie civile (il faudra bien payer l’éponge et le seau d’eau qui serviront à nettoyer les panneaux…).
Chef d’inculpation : “Avoir volontairement dégradé collectivement des panneaux publicitaires, dégradation dont il est résulté un dommage grave, en l’espèce par de la peinture indellibile (sic).
Sur le fondement des articles 322-3, 1° et 322-1 al. 1 du Code pénal, les militants encourent 75 000 euros d’amende et cinq ans de prison (sans compter l’éponge et le seau d’eau).

En outre, quatre sur les sept barbouilleurs, ne se considérant pas comme des criminels, ont refusé de donner leurs empreintes digitales et d’être photographiés de face et de profil. Ils feront l’objet d’une double procédure.

À noter enfin que ce ne sera pas le premier procès du Collectif des déboulonneurs. À Montpellier, en juillet dernier, deux barbouilleurs ont écopé deux cents euros avec sursis : une “victoire” qui a déclenché la colère d’un patron de l’agence Publicis. Et le 8 décembre prochain, à Alès (Gard), deux autres barbouilleurs passeront en justice pour des faits identiques.

Contact : 06 13 53 80 77 – 06 99 06 22 88

Vous pouvez également voir le compte-rendu détaillé de cette action.